Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
congo-news
16 août 2006

La production pétrolière congolaise en hausse de +8,5%, Sassou monte au créneau.

Depuis près de trois ans aujourd’hui, l’environnement pétrolier mondial est mouvementé et par conséquent le Congo Brazzaville vit un boom pétrolier qui ne dit pas son nom. Le pays n’a jamais été aussi riche. Avec les prix du baril de pétrole oscillant entre 50 et 70 dollars, les revenus pétroliers connaissent une embellie, voire une croissance importante dont les retombées devraient absolument et positivement influencer la conduite de ce secteur et entraîner une prise en charge adéquate des besoins prioritaires des populations.

Il convient d’indiquer que le Congo a voté cette année, le budget le plus élevé de son histoire : 1437,05 milliards de FCFA dont 1112,992 milliards provenant du secteur pétrolier. Les recettes pétrolières ont été estimées sur la base de 34 dollars le baril. On peut constater que, pour leur part, les revenus ont doublé, la base d’estimation ayant été largement dépassée.

Dans d’autres pays africains producteurs de pétrole comme le Nigeria, le gouvernement a pris l’engagement de rembourser d’un trait une grande partie de sa dette extérieure, ce qui lui a permis d’obtenir un moratoire auprès du club de Paris. L’Algérie a, pour les mêmes raisons, envisager l’augmentation des salaires de la fonction publique, dans le but de relever le pouvoir d’achat des populations.

En 2003, ces dits surplus ont été à l’origine de la suspension du programme entre le FMI et le gouvernement. Ce dernier n’ayant pas justifié un excédent budgétaire de 57 milliards ; à l’époque, la base de calcul était de 22 dollars alors que le prix moyen du baril était de 28 dollars le baril.

En 2004, le gouvernement n’a pas réajusté sa loi de finance en votant un collectif budgétaire, et les congolais ne sont pas toujours renseignés sur la destination finale prise par les revenus générés par la hausse des prix. En 2005, un collectif budgétaire au forceps avait été adopté après coup, les revenus ayant prétendument servi à une pseudo prise en charge des dépenses pour le compte de l’Etat, et de la dette intérieure.

En 2006, le premier ministre s’exprimant lors d’une conférence de presse, le 16 juillet, après l’approbation de la deuxième revue du FMI dans le cadre de

la Facilité

pour

la Réduction

de

la Pauvreté

et

la Croissance

(FRPC), annonçait qu’il y’aura un collectif budgétaire de 50 milliards de FCFA ( ?) à la fin de l’année, collectif négocié par le chef de l’Etat auprès du FMI. Cependant le Premier Ministre n’informe pas davantage l’opinion sur l’affectation de ces surplus : alimentent-ils les dépenses courantes, le fonds de stabilisation ou des investissements particuliers ?

Le Président de

la République

, dans son discours sur l’Etat de

la Nation

, le 12 août, a annoncé l’affectation des recettes supplémentaires dans un compte de stabilisation ouvert à

la Banque Centrale.

Ce compte sera audité annuellement par

la Cour

des Comptes ( ?) et son rapport sera public. Le Président n’annonce pas le montant déjà affecté dans ce compte, encore moins les modalités de sa gestion, ainsi que les acteurs chargés de le faire fonctionner.

Visiblement, le gouvernement refuse de communiquer autour de ces questions de revenus galopants ; et le débat public au sujet de l’utilisation des surplus n’est pas à l’ordre du jour.

La transparence des surplus générés par la flambée des cours du pétrole demeure une préoccupation majeure, parce que ces surplus échappent tant à l’opinion publique nationale qu’au contrôle constitutionnel, donc parlementaire . Les autorités demandent encore plus de patience aux populations. Ces dernières continuent de croupir dans une immense misère. Pendant ce temps, des îlots de richesse naissent, principalement au sein du pouvoir et de ses affidés. L’égalité des chances est ici un principe renié, pour lequel les congolais ne peuvent aspirer (...).

Le général a adressé le 12 août un message au parlement sur l'état de la nation congolaise. Dans ce laïus, il a encore été question, entre autres promesses, de " nouveau système de sécurité sociale ", de " sécurité alimentaire " et bien entendu de pétrole censé servir un jour de tremplin à l'agriculture. Une autre version du slogan " agriculture priorité des priorités " dont on nous rebat les oreilles depuis plus de vingt ans sans résultat. Nous ne perdrons pas le temps des lecteurs à commenter un discours brejnévien, dont on imagine que l'intéressé n'en a écrit aucune ligne sinon il serait gravement décalé de la réalité que vivent les Congolais. De la formidable hausse du baril et de la destination des surplus pétroliers, motus et bouche cousue de la part d'un personnage qui après bientôt un quart de siècle de pouvoir va mériter le surnom de " soyez patients ". " L'homme des masses " ou monsieur " soyez patients "...

Voici la synthèse de ce discours « ambitieux  publié ce 16 août 2006.

PETROLE

Cynisme m’a-t-on dit ? Croira qui voudra.

Publicité
Publicité
Commentaires
congo-news
Publicité
Archives
congo-news
Derniers commentaires
Publicité