Le Congo est en train de vivre des moments difficiles.

Un ancien Premier ministre de Pascal Lissouba, témoin de mariage d’Antou et Denis tenterait-il de désorienter le débat politique au Congo et la fin irréversible du régime corrompu et corrupteur du Congo Brazzaville ?

A en croire des informations recueillies dans les arcanes du pouvoir ce dernier aurait été recruté pour mobiliser les cadres de la région des Plateaux contre ceux de Gamboma, ceux de Djambala contre ceux de Lekana. Comme si le cri du cœur du général Emmanuel Ngouélondélé Mongo sur le drame du Congo Brazzaville, pays producteur de 500.000 barils/j de pétrole dont les enfants croupissent dans une misère sans précédent n’intéressait que les seuls Téké, alors qu’il concerne tous les Congolais. Les aspirations des Congolais sont légitimes. Qui peut accepter qu’un fils du pays, par pure mégalomanie dissimule l’essentiel de la richesse en Suisse, Dubaï, Chine, Taiwan etc. ? Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ? De quelle autorité morale l’ancien Premier ministre se prévaudrait-il dans cette contrée ? Quand un pays manque d’écoute et de vrais sages, il se met à la merci des amuseurs publics et autres mesquins qui ont la chance de vivre longtemps...

De mémoire de Téké, on ne connaît pas grand monde qui pourrait se targuer d’avoir bénéficié des largesses ou de la protection de celui qui passe aujourd’hui pour être le patriarche Téké, à propos d’une quelconque promotion professionnelle ou politique.

En tout cas l’homme était attendu pour apporter une contribution attendue au Conclave de Versailles. Mais à sa place c’est Aloïse Moudiléno Massengo qui a fait une entrée en scène décapante et émouvante. Pendant ce temps le patriarche, choisi pour neutraliser « le général qui parle depuis Paris » rencontrait la « Reine mère » de Mpila. Sans doute cette dernière lui a-t-elle rappelé les bons moments et les soirées dansantes au palais. Il n’en fallait pas plus pour que le message passe et que notre homme retrouve son sourire narquois habituel. Pour ce retour à l’épicerie familiale il a dû, en contrepartie, promettre de ramener le frondeur à la raison ou à la table des négociations privées. Selon les témoins, Antou a alors affiché un large sourire entendu. L’affaire est dans le sac. a-t-elle pensé. Ont commencé alors les premières réceptions avec les dignitaires. Des soirées festives suivies un mois plus tard de l’anniversaire des 75 ans du Vieux. Une fête avec de grandes bouteilles de champagne…

Mais quelques semaines plus tard, Mpila et Libreville demandent des nouvelles du travail au corps effectué sur la personne du général. En réponse, des ronronnements au téléphone. Aucun mot perceptible. Dégâts collatéraux prolongés du champagne ? Là, le Roi de Mpila se fâche tout rouge et demande des comptes à madame

la Reine

mère, grande ordonnatrice de ce type d’évènements en rapport avec l’humanitaire, c’est-à-dire la sécurité sociale et l'aide aux familles nécessiteuses, pour acheter l'éternité au pouvoir, division du travail oblige. Celle-ci exige des moyens supplémentaires : trop de réceptions avec les notables de cette contrée venus de tous les horizons. C’est que la proie est imposante, la cible est de choix et elle est difficile à bouger…

De fait l’ancien patron des services secrets demeure sourd à toute sollicitation, à tout arrangement négocié. « Comment peux-tu continuer à marquer ton refus face aux appels du Vieux ? » s'offusque-t-on. « Non, le Vieux rigole avec la vie, cet homme n’a aucune lecture de la misère et la pauvreté qui règnent au Congo. C’est un jouisseur; qu’il continue à s’amuser ! » rétorque l'intéressé.

Ainsi sonne le glas du patriarche, même s’il semble qu’on croie encore en lui, faute de mieux. La preuve : il serait l’invité du général en personne à Dolisie lors de la fête de l’indépendance. Comme quoi le Roi tire encore sa puissance non de sa propre force mais de la faiblesse d’une classe politique le plus souvent corrompue