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congo-news
17 août 2006

Que se passe t-il au sein de l’UPADS, le parti de l’ancien président congolais Pascal Lissouba en exil en France ?

Les requins qui ont ruiné son régime, en acclamant même sa chute, n’ont pas fini de se faire entendre, et sont les mêmes qui veulent détruire le plus grand parti politique dans l’histoire, du Congo, car l’UPADS du professeur Lissouba navigue en eau trouble, une bande d’escrocs, de tribalistesSans_titre77 et de fanatiques notoires veulent s’emparer de ce parti et faire de ce groupement politique le leur.

En 1997, Lissouba est trahi par ses proches, dont certains influents vont rejoindre le pouvoir actuel, d’autres vont constituer une opposition très radicale, mais le vieux va tout faire, usant de son charisme et de son poids politique, pour maintenir l’UPADS en vie, car cette force électorale donne du vertige à de nombreuses personnalités qui veulent s’en emparer.

En 2006, des membres de son entourage vont faire circuler une vidéo, montrant un Lissouba épuisé et semble t-il malade.

Nous avons analysé la fameuse vidéo de la mise en place de

la Commission

nationale Ad Hoc et de son président par le professeur Lissouba. C'est en effet, la rare fois où il est possible d'étudier le comportement du professeur président car il n'est certainement pas possible de le voir dans son habitacle du XVII ième arrondissement de Paris où Jocelyne et le reste de la famille filtrent les entrées. Nous sommes arrivés à la conclusion que la succession de Lissouba doit être ouverte car l'homme est bel et bien malade et cela se voit dans son comportement.

   Toute analyse sérieuse suppose une base de critères d'appréciation. Les nôtres sont les suivants :

- la vidéo en elle-même (elle n'est pas fameuse, la qualité du son étant par moment mauvaise. Par ailleurs, les propos en nzabi lui donnent plus une connotation familiale qu'une connotation politique. Or, il s'agit de l'avenir d'un parti !);

- l'environnement (familial et non politique car les instances du parti ne sont pas représentées) ;

- le comportement physique de Lissouba (gestes, mouvements, paroles);

- le comportement mental du professeur Lissouba (tout élément permettant d'apprécier la cohérence de sa pensée);

- sa capacité de décision (à décider par lui-même, en toute liberté pour que ses actes soient valables) ;

- sa capacité de computation (capacité à manier des symboles abstraits, notamment l'écriture);

- son degré de lucidité (s'il perçoit bien les enjeux de ses actes ou s'il ne fait qu'exécuter, alors que lui devrait ordonner et les autres obéir. Or, on ne le voit pas donner un ordre de nature politique...);

- l'univers de ses représentations mentales (son monde mental, son imaginaire pour voir si le système politique y a encore une place);

- la cohérence de ses propos (c'est le meilleur signe de la santé mentale, du moins, le premier niveau d'observation).

   Quelle est notre source pour l'obtention de la vidéo ? Nous l'avons téléchargée sur le site www.upads.org . Il s'agit d'essayer d'être le plus objectif possible, de séparer nos émotions des faits, de se tenir aux données que n'importe qui pourrait vérifier.

  • Elle a une durée de treize minutes que nous avons subdivisée en neuf scènes principales (d'autres découpages sont possibles):

  • Scène 1 : Jocelyne Lissouba faisant signer des documents  : elle y apparaît autoritaire, péremptoire car Lissouba n'a que le choix de la signature ;

  • Scène 2 : Mireille Lissouba faisant à son tour signer des documents (on peut se demander pourquoi l'épouse du président n'a pas fait signer tous les papiers ; peut-être une simple procédure de mise en scène ou faut-il y avoir deux préoccupations différentes présentées au président de l'UPADS). Elle apparaît plus douce, plus tendre avec son  père, alors que les signes de tendresse chez Jocelyne n'apparaîtront que lorsque le professeur aura signé les documents qu'elle lui a présentés ;

  • Scène 3 : Gamassa et Lissouba assis (le premier apparaît sans charisme, comme sans grande énergie, or il en faut pour diriger un parti comme l'UPADS tandis que le second est calme ne disant rien) ;

  • Scène 4 : L'apparition du chat : un autre moment de tendresse comme pour empêcher des propos incohérents (qui ont par ailleurs été coupés à plusieurs endroits);

  • Scène 5 : La poignée de main (elle n'est pas spontanée plutôt prise du côté de Lissouba dans le cadre de l'ambiance familiale  où il faille sourire pour l'ambiance);

  • Scène 6 : Devant la télévision dans cette scène de la vie courante, Lissouba est calme);

  • Scène 7 : Lissouba debout (la preuve qu'il peut marcher tout seul et que sa maladie ne serait pas d'ordre physique);

  • Scène 8 : Dehors (la visite du parc) ;

  • Scène 9 : Apparition du préposé à la sécurité (on se demande où il était tout ce temps...).

  En somme, cette vidéo vise à mettre en scène la légalité de la mise en place de

la Commission Nationale

Ad Hoc qui préparerait le congrès et son président Pascal Gamassa. On ne peut par contre pas  déduire les faits suivants :

1) que l'idée de la commission soit de Lissouba lui-même (or ça fait une grande différence si elle n'est pas de lui ; on peut véritablement parler de manipulation) ;

2) que les documents aient été rédigés par la main même de Lissouba ;

3) que Lissouba ait perçu toute l'importance de la situation.

  Il y a cinq acteurs principaux dans cette mise en scène :

1. Lissouba lui-même (la caution juridique pour donner un semblant de légalité à l'événement);

2. Jocelyne Lissouba (nous apparaît comme l'élément déterminant du système familial, en fait, la personne qui exerce véritablement le pouvoir à la tête du parti ; ce qui est dangereusement illégal, dangereux car elle n'est pas Congolaise et pourrait prendre des décisions qui ne sont pas de l'intérêt du Congo, illégal car elle ne fait pas partie des instances dirigeantes du parti);

3. Mireille Lissouba (elle est très proche de son père et sa qualité de première fille est déterminante dans le système familial de prise de décision );

4. Pascal Gamassa (l'héritier du parti qui je le pense recevra ses ordres de Jocelyne Lissouba. Son choix n'est certainement pas le fait du hasard : Jocelyne et Mireille doivent considérer l'homme comme malléable, influençable);

5. Le "journaliste" qui essaie de donner un sens politique à l'événement qui est somme toute d'ordre familial).

Un parti n'existe que pour participer à des échéances politiques : législatives, présidentielles, sénatoriales, etc. Il est soit au pouvoir, dans la mouvance présidentielle, la majorité présidentielle ou dans l'opposition. L'UPADS est clairement dans l'opposition mais ne joue absolument pas son rôle d'opposant au PCT au si l'on veut au Club2000, le nouveau parti de Sassou ; ce qui rend suspect le comportement des uns et des autres de ses dirigeants.

   Pour cela, il doit présenter une unité, une stabilité dans ses instances et porter un meilleur projet que ses concurrents afin d'envoyer un message clair à ses électeurs. Or, il n'y a pas d'unité car le parti est divisé : une branche du Niari, une branche de

la Bouenza

, une branche nzabie (qui n'est pourtant pas représentée par un palmier !) et, si rien n'est fait les deux autres palmiers se constitueront en branches du parti.  Le message que l'UPADS envoie à ses militants est celui de la division, de l'incapacité à se gouverner avec une ligne hiérarchique bien définie, de l'absence de démocratie interne, d'une incapacité à mobiliser les forces politiques, à rassembler, à travailler pour un intérêt supérieur : la nation, le pays, le ntsi. Et un tel message n'est pas fait pour gagner des élections !

   Quant à la stabilité, elle n'existe pas non plus (la stabilité suppose en politique un pouvoir affermi, unique, reconnu par tous les militants, un parti qui parle d'une même voix face à l'extérieur) : il y a deux présidents dont un par intérim, deux secrétaires généraux dont un par intérim, deux conseils nationaux, etc. Tout ceci n'est pas fait pour l'émergence d'une ligne hiérarchique claire. Aussi, les militants ne savent plus sur quel pied danser. La guerre de positionnement a supplanté le projet ou la stratégie du parti. On se bat en interne et le combat externe ne compte plus, à l'heure où Sassou accumule les erreurs, à l'heure où le pays va mal, à l'heure où le pays agonise, sans eau, sans électricité, à l'heure où les Congolais meurent de faim, alors même que le pays n'a jamais été aussi riche : plus de 1000 milliards de francs cfa de budget.

Nous espérons que ce parti politique saura trouver le remède idéal afin de sortir de la morosité actuelle dans laquelle il est plongé.

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