Hystérie collective au sein du PCT.
Nous l’annoncions il y a quelques jours, le retour de Lékoundzou à Brazzaville,membre influent du PCT, hospitalisé en France et interné chez un grand féticheur au Bénin, devrait relancer la bataille entre crocodiles du PCT, qui sont entrés dans une véritable guerre, et a non seulement ravivé la querelle entre conservateurs et rénovateurs au sein du Parti Congolais du Travail, mais a également relancé la psychose collective de l'élimination physique des dissidents et des adversaires du régime par l'usage supposé de " l'assiette roumaine ".
En effet, cette vieille rengaine datant des années de l'après Ngouabi, a repris du poil de la bête pas seulement sur les ondes de Radio-Trottoir, mais jusque dans les rangs des deux courants qui cohabitent tant bien que mal au sein de l'ex-parti unique. Leurs adversaires et les amateurs des cancans, en font naturellement les gorges chaudes, sans toutefois trop insister par manque de preuves et diffusion de fausses nouvelles punie par la loi. Alors, prudence, prudence !...
Cependant, au vu de l'accueil réservé à Maya-Maya par les partisans de l'ancien ministre des Finances sous Sassou 1, force est de constater qu'en dépit de tout le cinéma que le PCT nous fait depuis des années, ce parti est sujet au malaise profond qui atteint toute formation politique qui dure au pouvoir et qui ne ne sait pas se remettre en cause. Le PCT, ce n'est plus un secret pour les observateurs, végète dans le " poto-poto " du business organisé et criminalisé. Le parti est devenu un DAB (distributeur automatique de billets) pour ceux dont la carte de retrait n'est pas périmée. Et si aujourd'hui il y a un fort mécontentement dans les rangs des détenteurs de cartes, c'est que Mwene Lekube a changé les règles du jeu : tout le monde, au niveau des ténors, n'aurait plus la carte de retrait permanent.
Et c'est là que les éléphants qui ont aidé notre Général-Président à revenir au pouvoir en 1997 poussent des barrissements qui tendraient à faire croire qu'on veut les tuer à petit feu par le biais de " l'assiette roumaine " nouvelle manière, afin que la répartition du gâteau ne profite plus qu'à ceux qui sont demeurés dans les bonnes grâces du prince. Inadmissible au moment où le prix du baril de pétrole s'affole à Londres et à New York ! Là, et uniquement là se trouve le noeud de la prétendue guéguerre que cherchent à nous vendre les conservateurs et les rénovateurs du PCT, en agitant l'épouvantail de '' l'assiette roumaine ", un procédé devenu caduc depuis que ses inventeurs ne sont plus de ce monde.
En fait, tout le problème pour nous qui les observons, est de savoir de quel remède miracle va user Mwene Lekube pour amputer l'organe malade de son parti, afin d'arrêter, pendant qu'il est encore temps, la montée de la cupidité gangréneuse qui s'est emparée des apparathicks maîtres chanteurs, et tordre par la même occasion le cou à la fameuse rumeur « d'assiette roumaine » dont on soupçonne la présence partout. Autres temps autres moeurs voyons !