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congo-news
14 septembre 2007

La résurgence de l’hémorragie guerrière au Congo est la conséquence d’une immaturité politique.

La rébellion actuelle déclenchée par différents acteurs politiques  est le fruit de deux décennies de transformations sociales, culturelles et politiques qui ont changé la face du pays et on profondément modifié le paysage sociopolitique congolais.

brazzaLe couperet macabre retombe sur Brazzaville. Et c’est ainsi que, les violences observées cette semaine à Brazzaville, ne sont que le résultat d’une immaturité politique patente de la part des politiciens congolais qui ne proposent aucune alternative politique cohérente et réelle, mais ne se bornent qu’à se stigmatiser, en créant des troubles volontairement et en mettant en péril le fragile processus de «  paix qu’ils  avaient jusque là promis de respecter ». J’exprime ma préoccupation face à la recrudescence des violences orchestrées par ces criminels qui n’ont aucune éthique et aucun principe.

Le terrorisme d’état auquel se livre, les forces Gouvernementales et les miliciens de Ntumi,  rappelle étrangement qu’au Congo le dialogue n’est jamais un acquis, d’autant plus que les deux parties ne font montre d’aucune envie de dialoguer réellement. Ce qui est plus paradoxal dans ce jeu du « je t’aime moi non plus »,  auquel on assiste entre le clan de Sassou et celui du pseudo pasteur Ntumi, c’est la méthode Ntumi qui inquiète.

Dans ce jeu de danse macabre, le pool désavouerait t-il Kolélas, et a déjà vu en Ntumi le messie tant attendu ? En tout cas, en analysant scrupuleusement cette situation qui peut s’envenimer très rapidement si l’on ne ménage aucune volonté manifeste pour faire accepter aux belligérants une dynamique de paix, on risquerait de prendre la carotte en plein le visage.

Le fait de se replier dans le Pool, pour commettre des délits est une attitude de téméraire et périlleuse, Ntumi et ses hommes, devront se résoudre à une évidence, celle du dialogue, qui à mon avis semble être la meilleure solution pour mettre un terme aux ego, mettre en avant les valeurs humaines, se constituer en un parti politique.

Le pouvoir de M’pila doit accepter aussi de faire des concessions politiques, de même que Ntumi, il ne peut pas arriver à Brazzaville avec plus de 5000 hommes surarmés, il doit y avoir des discussions sérieuses entre politiciens, les choses ne devront pas se faire à la rigolade, ou comme dans une pièce théâtrale nègre. Ntumi doit  accepter le principe selon lequel, ses hommes doivent être injecter dans l’armée régulière, et des contreparties sérieuses et honnêtes devront être faites, des discussions relatives à la sécurité des personnes et des biens, aussi la garde rapprochée de Ntumi devra être constituée de ses miliciens et de quelques éléments des forces gouvernementales, un rationnement de sa garde doit être faite, et ramener à environ 20 hommes, pour éviter des troubles inutiles, il faut qu’il y ait de la volonté d’aller de l’avant, de l’envie pour imposer une dynamique de paix, dans le respect des valeurs humaines et républicaines.

Il s’agit ici du devenir d’un état, alors un dialogue franc et honnête devra être entamer entre les deux parties, il ne s’agit  pas ici de trouver des fausses excuses pour saboter « le processus de paix », le pouvoir et la rébellion sont à l’origine de ce spectacle funeste, il est évident que l’arrivée de Ntumi à Brazzaville n’a pas été préparée, il n’y eut aucune discussion réelle entre les deux parties.

Je pense que la rébellion de Mr Ntumi devrait faire prévaloir l’intérêt national au détriment des ego, et des discussions réelles, objectives et sérieuses devront être entamées avec le pouvoir de Brazzaville, afin de faciliter le dialogue, la réconciliation et la paix, car le Congo est en mal, le pays va très mal, et la situation économique et sociale ne cesse de se détériorer avec la morosité du climat politique. Mr Ntumi et le président Sassou doivent donner au peuple et la communauté internationale, des gages d’une véritable envie d’aller de l’avant, ils doivent discuter réellement pour l’intérêt supérieur du pays, il faudrait faire intervenir la communauté internationale dans les discussions de paix entre le gouvernement de M’pila et la rébellion de Ntumi.

A ce jour, il n’ y a aucune volonté manifeste de part et d’autres, il faut stigmatiser les égoïsmes, pour permettre un retour à la normale. Eu égard à cette recrudescence des violences, il est évident que ces négociations ne se sont pas faites de façon objective. Je pense que les nations unies et l’union africaine devront s’impliquer davantage, pour donner une nouvelle impulsion à ces négociations qui ont échoué, et laisse entrevoir des relents d’affrontements. Les politiciens congolais aiment se cramponner à leur position belliciste quitte à aller au clash si il le faut, mais ne doivent ils pas oublier que les compétences des tribunaux internationaux ont considérablement évoluées. Je vais dire une chose au pouvoir et aux partisans de Ntumi, il est utile que vous vous entendiez maintenant, pour permettre aux populations de sortir de cet étau qui se resserre chaque jour. Je l’ai toujours dit, si Sassou Nguesso et son pouvoir pouvaient orienter le pays vers un processus de développement économique et social, on éviterait toutes ces situations fâcheuses et désastreuses pour le pays. J’exhorte les nations unies à aider les politiciens congolais à trouver une issue à cette situation délicate qui peut prendre une tournure inquiétante. C’est un arbre qui cache une forêt, étrange non ?

Nous dénonçons énergiquement cette logique qui privilégie délibérément l’affrontement au détriment du dialogue comme solution au conflit et la répression comme réponse aux aspirations légitimes des communautés à l’autodétermination.

Conscients de la lourde implication des autorités congolaises et de la rébellion de Ntumi  dans l’instrumentalisation des troubles, nous les considérons, les deux parties,  comme directement responsables des attaques visant à provoquer une escalade de la violence et des conséquences tragiques qu’entraînerait une nouvelle guerre dans Pool et à Brazzaville. Non seulement il y aura des conséquences politiques, économiques et sociales désastreuses, pire encore il y aura de graves conséquences écologiques. Donc, il faut faire la paix, élaborer des stratégies alternatives pour éviter le chaos que généreront des idées bellicistes, tirons les leçons du passé et focalisons nous sur l’avenir. Toute autre approche est vouée à l'échec, car on voit bien qu'actuellement aucune des parties ne croit en la volonté de l'autre de faire la paix.

Je crois que les pourparlers doivent reprendre de toute urgence. Les organisations et acteurs régionaux et internationaux doivent tous coordonner et intensifier leurs efforts pour trouver une solution pacifique à la crise actuelle. Tel est le message que je transmets aux nations unies, à l’union africaine, à Sassou Nguesso et à Ntumi.

Kopa Marchel Ludovic

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Commentaires
G
EN PRIMEUR !<br /> <br /> Je vous annonce la sortie de mon deuxième livre intitulé :<br /> <br /> LA THÈSE D’UN CONFLIT ÉCOLOGIQUE. 147 pages, ISBN 978-2-9810547-0-8 aux éditions GMB<br /> <br /> Bonne lecture.<br /> <br /> C’est ça la vérité ! la vraie vérité !
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